Hoël II (1031 - † 13 avril 1084)

Hoël II (Houel, Huuel en breton), fils aîné d’Alain Canhiart, comte de Cornouaille, et de Judith, fille et héritière de Judicaël, comte de Nantes, est comte de Cornouaille et de Nantes, puis duc de Bretagne de 1066 à 1084.

Avant 1058, Hoël épouse Havoise, fille du duc Alain III et sœur de Conan II, qui lui apporte le comté de Rennes et le Vannetais. À la mort de ce dernier le 11 décembre 1066, il devient donc duc consort de Bretagne. Il donne le comté de Rennes au comte Geoffroy Grenonat, un fils illégitime d’Alain III. Dès lors son autorité ne dépasse pas la partie méridionale de la péninsule.

Pendant le principat de Hoël, les seigneurs bretons ayant participé à la conquête normande de l'Angleterre avec Guillaume le Conquérant obtiennent des fiefs importants en Angleterre. C'est à cette occasion qu'Alain le Roux, fils d'Éon Ier de Penthièvre, obtint l'Honneur de Richemont.

Le début de son règne est calme, mais son épouse Havoise meurt en 1072. Hoël doit alors faire face entre 1075 et 1077 à une révolte des seigneurs féodaux bretons menés par Geoffroy Boterel fils d’Éon Ier de Penthièvre, Geoffroy Grenonat, Eudon Ier de Porhoët, des seigneurs de Haute-Bretagne mais aussi de son fief patrimonial de Cornouaille.

En 1075, Geoffroy Grenonat et Raoul de Gaël, expulsé d'Angleterre pour conspiration contre guillaume le Conquérant, s'emparent de Dol-de-Bretagne. Hoël ne vient à bout des rebelles qu’avec l’aide de Guillaume qui vient même assiéger Dol-de-Bretagne en septembre 1076. L'arrivée du roi de Philippe Ier de France et du duc d'Aquitaine oblige finalement Guillaume de Normandie à se retirer. En 1077, Hoël est brièvement captif des rebelles avant d'être délivré par son fils Alain Fergent qui bat les révoltés. La rébellion ne se termine véritablement qu'avec la mort d’Éon Ier de Penthièvre en 1079.

Hoël meurt le 13 avril 1084.

Hoël entend peut-être marquer l'accession de la maison de Cornouaille au duché et faire la distinction entre le monnayage de sa belle famille et le sien, il fait figurer un monogramme original formé d'un H et d'un L surmontés d'une accolade abréviative en usage à l'époque. Comme les autres, ce monogramme sera sujet à la dégénérescence, deviendra NL et apparaîtra dans les émissions les plus tardives sous la simple forme de trois barres verticales. Bien qu’évoquant une dégénérescence du monogramme odonique, les deniers aux croissants se placent probablement après ceux au monogramme III dont ils peuvent constituer un avatar. Hoël fait frapper des deniers et probablement des oboles.



Denier
Billon
1,10 g - 21,0 mm
Atelier : Rennes
Réf. : Jézéquel 16


Croix formée d'un axe vertical entre deux barres horizontales et de quatre triangles en ligne, opposés deux à deux, formant les bras horizontaux, cantonnée de quatre croissants et d'un point au 2e et au 3e.
Croix pattée. Le O est un triangle pointe en bas.

Aspect général : légère faiblesse de frappe, concrétions vertes et noires.

Collection de l'auteur - provenance :  trouvée à Vitré, Ille-et-Vilaine (35)

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